Les demandes de nouvelles cartes grises ne se font désormais plus en préfecture mais sur Internet. La plateforme numérique gouvernementale mise en place depuis novembre 2017 accuse de gros retards…
Il ne sert à rien de se rendre en préfecture pour faire une demande de carte grise. La formalité devait être plus simple car elle se fait depuis chez soi sur l’ANTS (l’Agence Nationale des Titres Sécurisés). On nous promettaient une carte grise en 48 heures. En réalité, les demandes de nouvelles cartes grises s’accumulent et peuvent être traitées plusieurs mois après la demande.
Pour baisser les coûts, l’Etat a mis en place ce service en ligne. Il s’annonçait prometteur : le conducteur pouvait faire sa demande 7 jours 7 et 24 heures sur 24. Il semblerait que la raison de cette très grande attente soit due à plusieurs choses : tout d’abord, le manque d’effectif travaillant dans ce service empêche les demandes d’être traitées rapidement. Aussi, les personnes ayant été recrutées pour traiter cette procédure manquent de formation. Il semblerait que le personnel travaillant auparavant aux services des cartes grises dans les préfectures ne soit pas affecté dans ce nouveau service.
Si le conducteur a un cas un peu plus compliqué que la demande de carte grise lambda, il va falloir qu’il soit patient car bien souvent le site plante.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a indiqué que 80% des demandes étaient traitées et qu’il travaillait sur une simplification des démarches.
Les automobilistes sont en colère dans la mesure où ils ne peuvent rouler avec leurs véhicules récemment achetés, le CPI (Certificat d’Immatriculation Provisoire) étant valable un mois. On a demandé aux services de police d’être indulgents : si un automobiliste est contrôlé avec un CPI et une demande de nouvelle carte grise, il devrait être autorisé à utiliser son véhicule.
Il est demandé aux particuliers de faire leur demande auprès de professionnels, qui ont leur propre système de demande de cartes grises depuis 9 ans et qui est plus facile à utiliser.
La grogne monte aussi chez les professionnels du secteur automobile plus car c’est leur chiffre d’affaires qui est affecté. Pour les calmer un peu, l’Etat a annoncé que les plaques provisoires étaient valables quatre mois au lieu d’un auparavant.
A ce jour, 200 000 demandes seraient en souffrance, soit l’équivalent de neuf jours d’activité.
Nos démarches à portée de clic ? Vraiment..? Encore une fois, on voit les dangers du « tout informatique »…